La complexité…

La complexité, une histoire de charge cognitive et sa suite Savoir faire des choses compliquées ne fait pas de vous un bon développeur méritent le détour. J'avoue que deux aspects de ces articles résonnent particulièrement dans ma tête.

Cockpit d'un avion volant de nuit

L'abstraction comme outil de diminution de la charge cognitive

Cet énoncé peut sembler contre-intuitif et pourtant l'abstraction peut être un outil au service d'une certaine simplification :

Une bonne abstraction, en éliminant le besoin de connaitre les détails d’implémentation, est un outil particulièrement puissant pour diminuer la charge cognitive. Attention à ne pas créer des abstractions inutiles, ou d'abstraire trop tôt certains concepts : l’over-ingénierie n’est jamais très loin. Et vous vous retrouvez avec la situation inverse de celle que vous espériez.

Comme toujours dans le monde du développement, tout est question de dosage et surtout de compromis dont les termes doivent être compris et choisis au lieu d'être subis.

Combattre la complexité au lieu de la célébrer

Ce point est pour une bonne part une question d'état d'esprit.

[…] des intervenants qui se vantent d’avoir réussi à construire des systèmes aussi compliqués […]

Malheureusement, ce que ces gens prouvent, c’est qu’ils sont capables de travailler dans un contexte de très forte charge cognitive.

Et ce faisant, ils compliquent d’autant plus le travail de leurs futurs collègues en les obligeant à devoir absorber une plus grande charge cognitive pour pouvoir intervenir sur le projet.

Tout le problème réside dans le fait que la complexité est à la fois très attrayante intellectuellement et particulièrement gênante sur le long terme dès qu'il s'agira de maintenir et de faire évoluer un bout de code trop complexe.

Cette partie me rappelle une citation assez célèbre de Brian Kernighan. Je ne sais pas si il faut vraiment être deux fois plus intelligent·e pour débugguer un bout de code que pour l'écrire initialement, en revanche, je suis certain que la corrélation est forte entre l'intelligence mise dans l'écriture initiale et celle nécessaire à la sur la maintenance.